Mon père disait hier comme il aimerait prendre la terre du jardin dans ses mains, la sentir, comme il souhaiterait seulement pouvoir toucher son motoculteur. Non, ne pas, ne plus l'utiliser comme pour rassurer maman des dangers évidents de l'outil.
J'ai toujours trouvé ma soeur idiote, plus encore hier soir quand elle me conseilla la lecture d'un livre de Françoise Laborde ayant pour thème la maladie de sa mère. Françoise Laborde dont je reconnais pourtant apprécier la voix rongée par le tabac ou, peut-être, la climatisation. J'aime ces voix rocailleuses, qui semblent s'extraire d'une tranchée profonde, j'aime ces voix mais d'autres aussi, à en pleurer. Il n'est que le souvenir récent d'Iphigénie sur la scène de l'opéra, chantant, seule, le décor s'étant estompé, assise, les jambes ballantes au dessus de la fosse d'orchestre :
" Oh malheureuse Iphigénie..."