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21 juillet 2006 5 21 /07 /juillet /2006 04:31

Mon père disait hier comme il aimerait prendre la terre du jardin dans ses mains, la sentir, comme il souhaiterait seulement pouvoir toucher son motoculteur. Non, ne pas, ne plus l'utiliser comme pour rassurer maman des dangers évidents de l'outil.

J'ai toujours trouvé ma soeur idiote, plus encore hier soir quand elle me conseilla la lecture d'un livre de Françoise Laborde ayant pour thème la maladie de sa mère. Françoise Laborde dont je reconnais pourtant apprécier la voix rongée par le tabac ou, peut-être, la climatisation. J'aime ces voix rocailleuses, qui semblent s'extraire d'une tranchée profonde, j'aime ces voix mais d'autres aussi, à en pleurer. Il n'est que le souvenir récent d'Iphigénie sur la scène de l'opéra, chantant, seule, le décor s'étant estompé, assise, les jambes ballantes au dessus de la fosse d'orchestre :

" Oh malheureuse Iphigénie..."

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commentaires

J
Tu nous mets là, avec cette série d'articles, face à nos propres limites, nos propres peurs... celle de l'avenir, de la vieillesse, celle, comme le dit le Sphinx, de la dépendance de nos propres parents... je suis toujours tétanisé à l'idée qu'un jour, papa ou maman puisse avoir à entrer dans une "maison" parce qu'ils ne peuvent plus veiller sur eux-mêmes ! Je remercie chaque année passée de leur laisser encore cette si précieuse autonomie.Amicales pensées.
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J
« Être fort », voilà une expression que je n'aime pas. Comme, je pense, Patrick - parce que tu en as besoin - que tu vas faire d'autres articles avec ce titre, il faut que je me "libère" avec toi, de ce sentiment qui m'envahit à chaque fois que je découvre cette expression. Quand je rencontre une difficulté, mon entourage qui ne semble pas vouloir entendre ce que j'écris ici, croit encore me réconforter en me disant : « Jean-Yves, on ne se fait pas de souci pour toi, on sait que tu es fort. » J'aimerais que mes amis entendent que cette expression - outre que sa signification reste floue - ne me définit pas. Non, je ne suis pas fort. Je réagis certes, j'agis même - dans mes limites -, je ne ferme pas les yeux… mais je ne suis pas fort : un rien me blesse, me trouble intérieurement, m'impressionne, me saisit au point de perdre le sommeil... On retient que je fais face aux évènements parce que je réponds toujours présent sans jamais voir que cette « force » si elle existe n'est que de surface. <br /> Je devine que je ne suis pas étranger à ce comportement de ceux que je côtoie et qui - je n’ai aucun doute - m'aiment. <br /> Même avec cette expression, je suis devenu assez fort à leurs yeux pour continuer à l'entendre.<br /> PS : Patrick, ce commentaire ne doit pas t'interdire d'utiliser à nouveau ce titre.<br />  <br />
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L
Bonsoir Patrick,Etre fort, nous te savons courageux...Tes derniers articles me renvoient à ma prope peur d'avoir à affronter dans l'avenir l'éventuelle dépendance de mes parents à laquelle je devrai faire face tout seul.
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P
Ca pourrait commencer comme cet air d'Iphigénie :<br /> ' C'en est fait....' mais je m'arrête là, ma soeur aura son billet et l'on verra alors si l'indulgence sera encore invoquée.
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H
Ton texte me remet en mémoire un film magnifique de je ne sais plus qui mais avec Nathalie Baye et  Samy Frey, sans doute du début des années 80 : La Voix.Connais-tu ce film ? Il t'irait bien.P.S. Un peu d'indulgence pour ta soeur, elle aussi doit être forte et cherche sa force où elle peut.
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